Le réseau internet

Le réseau internet

Introduction

En deux mille quatorze, d’après l’U.I.T. (Union Internationale des Télécommunications), trois milliard d’internautes passant en moyenne quatre heures sur le net, sont recensés à travers le monde ainsi qu’un milliard de sites internet existant sur la toile. Quel est l’histoire d’internet, quels sont ses origines? Avant de répondre à ces questions, je présente dans sa globalité le fonctionnement de l’accès à internet au grand public.

Pour avoir un accès à internet, une personne doit avoir à sa disposition un ordinateur ou une machine terminale d’un réseau (comme un téléphone portable ou une tablette), avoir un canal de communication vers le fournisseur d’accès à internet (fibre optique, ADSL), un système client pour le protocole réseau (modem) et un abonnement à un fournisseur internet.
Le réseau téléphonique relie l’internaute jusqu’au point d’accès aménagé par son fournisseur internet. Le fournisseur d’accès loue des droit d’accéder à internet au particulier à travers un abonnement. Le routeur gère des zones d’internet à l’échelle nationale ou internationale et vend ses services au fournisseur. Institutionnels ou privés, des réseaux à grande vitesse acheminent les données d’un continent ou d’un pays à un autre. Les supports du réseaux sont les serveurs dispersés au quatre coin du monde. Ils offrent aux internautes l’accès à toute sorte d’informations.

Techniquement, l’affichage du contenu des pages (photos, textes) se réalise par un calcul informatique appelé le système binaire. L’arithmétique binaire repose sur la base deux, nommé dans le jargon bit. Ces chiffres de la numération n’ont que deux valeurs : le zéro (l’état bas) et le un (l’état haut). C’est-à-dire que chaque lettre de l’alphabet, chaque pixel d’une image à un code binaire qui lui ai propre. Devant notre ordinateur on voit une image ou un texte, alors que dans le langage informatique c’est une suite de 0 et de 1. Enfin pour information, un bit est une position en mémoire prenant une valeur 0 ou 1. Un octet est une suite de huit bits. Un kilooctet (Ko) représente mille vingt-quatre octets. Un mégaoctet (Mo) représente mille vingt-quatre Ko.

1. Web : histoire et évolution

A. A.R.P.A.Net.; le premier réseau

En pleine guerre froide, en mille neuf cent cinquante-neuf, le ministère Américain de la Défense lance le programme A.R.P.A. (Advanced Research Projects Agency), un réseau capable de supporter les conséquences d’un conflit nucléaire. Ce fameux programme permet principalement de transmettre des données à grande distance.
En mille neuf cent soixante-neuf, deux universités de l’Etat de Californie (Los Angeles et Santa Barbara), une université de l’Etat de L’Utah et l’institut de recherche de Stanford s’équipent en gros ordinateur et se raccordent au réseau de l’armée. Le réseau A.R.P.A.Net. (Advanced Research Projects Agency Network) est né.
En mille neuf cent soixante-douze, ce sont plus de quarante sites universitaires américains qui sont reliés entre eux à travers le premier protocole de communication, le N.C.P. (Network Communication Protocol). Hors, celui-ci a ses limites, la communication ne s’établit qu’entre personnes d’un même réseau et il ne permet pas de restaurer les erreurs de transmissions. Des informaticiens comme Vint Cerf et Robert Kahn, travaillent déjà sur un second protocole le T.C.P./I.P. (Transmission Control Protocol / Internet Protocol). De plus, c’est la même année où l’application “courrier électronique” a été installé sur le réseau par Ray Tomlinson.
Dans les années mille neuf soixante-dix, les premières connections internationales s’établissent entre les Etats-Unis, la Norvège et la capitale du Royaume-Unis : Londres. C’est aussi la naissance d’autres réseaux concurrents : Usenet (forum) et Bitnet (site inter-universitaire).
En mille neuf cent quatre-vingt trois, le réseau A.R.P.A.Net. est divisé en deux parties : la branche militaire et la partie civile. Le protocole TCP / IP est adopté désormais, tous les réseaux sont interconnectés. Il y a à ce moment là, plus d’un millier d’utilisateurs privés, principalement des établissements scientifiques. Cette même année, le D.N.S. (Domain Name System) est apparu. Il permet la concordance entre une adresse I.P. (Internet Protocol), numéro d’identification référé à l’ordinateur connecté sur un réseau, et un D.N. (Domain Name), identifiant de domaine internet. Cela permet de trouver une information à partir d’un nom de domaine.
En mille neuf cent quatre-vingt six, au regard de l’arrivée massive de nouveaux arrivants sur le réseau dominant A.R.P.A.Net. provoquant peu à peu une saturation du réseau ainsi que la politique de couvrir de réseau l’ensemble du territoire des Etats-Unis, la N.S.F. (National Science Foundation) créa cinq centres de calcul complémentaire :  les N.S.F.Net.. Désormais, tout le monde peut se connecter au réseau A.R.P.A.Net sur l’ensemble du territoire américain.
En mille neuf cent quatre-vingt neuf, le réseau s’ouvre au grand public, aux entreprises et au trafic commercial. En moins de deux années, plus d’un million d’ordinateurs sont interconnectés mais uniquement aux Etats-Unis.

B. Le web 1.0 : la naissance d’Internet

En mille neuf cent quatre-vingt onze, lors du C.E.R.N. (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire), Tim Berners-Lee lance officiellement le W.W.W. (World Wide Web), qui offre plusieurs applications du réseau, se nommant désormais Internet. L’application principale, le web, permet de passer d’une page d’un site en format H.T.M.L. (Hypertext Markup Language) à une autre en un simple clic sur la souris sur un lien nommé hypertexte à travers une structure d’interface graphique. Ces pages, regroupant du texte, des liens, des photos possèdent une adresse web unique, référencées à travers une U.R.L. (Uniform Resource Locator). Le web se dote d’un nouveau protocole, le H.T.T.P. (HyperText Transfer Protocol) ainsi que du protocole H.T.T.P.S. (HyperText Transfer Protocol Secured) pour les transactions sécurisées. Enfin, l’application web comprend le premier moteur de recherches, nommé Nexus. L’utilisation du web est accessible aux puristes en informatique. D’autres applications existent tels que la messagerie instantanée, le courrier électronique principalement. On pouvait compter trois cent sites internet.
En mille neuf cent quatre-vingt douze, l’I.SOC. (Internet Society) qui a pour but de développer et de coordonner internet dans le monde voit le jour. L’I.A.B. (Internet Activities Board), dont sa mission est de créer les normes du réseau s’y associe.
En mille neuf cent quatre-vingt treize, le premier navigateur web supportant des photos dans les pages web elles-mêmes est publié sous le nom de N.C.S.A. Mosaic (National Center for Supercomputing Applications Mosaic). La popularisation du W.W.W. apparaît grâce à ce moteur de recherches.
En France, l’accès à Internet pour le grand public se fait en mille neuf cent quatre-vingt quatorze, à travers le fournisseur d’accès à internet WorldNet. Mais sa popularisation sur le sol Français se fait qu’à partir des années deux mille, avec l’apparition du débit asymétrique : l’A.D.S.L. (Asymmetric Digital Subscriber Line), distribué par France Telecom. En janvier deux mille-un, dix-sept pour cent des habitations françaises étaient connectées au réseau.
Internet, le réseau des réseaux est né tandis que les militaires s’en détachent. 

C. Le web 2.0 : les réseaux sociaux

Bien installé dans les années deux mille sur l’échelle internationale, le web permet, partout dans le monde, de consulter des pages thématiques et d’envoyer des courriers électroniques. Mais peu à peu, de nouvelles fonctionnalités font leurs apparitions sur le réseau internet lorsque le nombre d’utilisateur s’élève à un milliard.
Les réseaux sociaux marquent une nouvelle étape dans l’utilisation d’internet avec la popularisation mondiale du réseau social Facebook en deux mille quatre. Désormais, les utilisateurs du réseau internet peuvent partager des liens, discuter en direct avec des “amis”, publier des photos et des vidéos, rechercher un partenaire à travers des sites de rencontre en ligne, retrouver des personnes perdues de vue, laisser des commentaires. C’est une révolution pour les relations Humaines.

Nommé le web 2.0, le danger des réseaux sociaux est bien réel. Afficher sa vie privée dans un espace public virtuel est forcément dangereux si on ne maîtrise pas les informations volontairement délivrées parce que tout le monde d’une manière ou d’une autre, peut avoir accès aux informations. Dès l’âge de treize ans, l’inscription sur les réseaux sociaux est autorisée. Le contenu publié sur ces sites internet spécifiques, n’est pas filtré. Tout le monde est libre de poster son humeur du jour ou ses coups de gueule à travers des commentaires par exemple. C’est une très bonne nouvelle et un très bon outil pour la liberté d’expression, l’accès ainsi que le partage de la connaissance et de l’information et enfin, pour l’absence de frontière concernant la communication.
La génération deux mille est née avec cette révolution.

D. Le web 3.0 : l’internet des objets

L’I.O.T. (l’Internet Of Things) ou l’Internet des Objets (I.dO. en français), est la troisième évolution du réseau internet. L’objectif est de connecter des objets du quotidien réel, à internet. Ils auront désormais un langage commun, le même protocole.
Ces objets relèvent par exemple du domaine de la santé et du sport avec la balance connectée au réseau permettant de suivre sa courbe de poids ainsi que son rythme cardiaque pour le bracelet sportif, du domaine du transport (GPS, transport de personnes  à travers des voitures connectées ou de marchandises à travers des drones), de l’énergie, de la sécurité (alarme, plus de clés de porte d’entrée) du domaine du confort matériel personnel (électroménagers connectés) et de la domotique.
Le premier objet connecté date de deux mille trois avec Violet, de Rafi Haladjian, une lampe LED s’illuminant de différentes couleurs en fonction d’applications comme la météorologie, la bourse, la pollution en direct. En deux mille cinq, il créera le deuxième objet connecté au réseau internet, Nabaztag, le lapin wifi connecté qui émet à haute voix les mails et sms, et diffuse de la musique. Le lapin est vendu à plus de deux cent mille exemplaires.

Techniquement, l’I.oD. a besoin de six composants pour bien fonctionner :

  • L’identification : en utilisant la technologie avancée R.F.Id. (Radio Frequency Identification) pour identifier chaque objet de manière unique.
  • Les capteurs : en utilisant la nanotechnologie pour recueillir des données au sein de l’environnement.
  • La connexion : à travers le Wifi par exemple pour connecter les objets entre-eux.
  • L’intégration : à travers des middelewares évolués pour intégrer les systèmes.
  • Le traitement de données : à travers le web sémantique pour stocker et comprendre les informations afin de lancer des actions pour la prise de décision.
  • Le réseaux : à travers le réseau internet pour transférer les données dans le monde physique et virtuel.

Le lapin Wifi était en quelque sorte un joker pour connecter tout les objets où dans un soucis de confort, l’Homme dans un sens, n’interagit plus avec les objets sans une transmission de données. L’idée est de connaître le sens caché de nos activités quotidienne à travers une capture de données dans le monde physique afin de les analyser et de réagir à ce qu’on a compris. Mais ce n’est plus l’Homme qui analyse ces données, c’est une intelligence artificielle. D’après Rafi Haladjian, l’objectif est de connecter la vie des gens où tout devient intelligible, sensible, réactif.

Les innovations sont de l’ordre de l’intelligence artificielle et de la biotechnologie.

E. Le web 4.0 : les humains interconnectés?

Effectivement, si tout les objets sont connectés entre eux et intelligents voir autosuffisant, il manque à mon sens un maillon à la chaîne des connectés? L’Homme je pense…

2. La gouvernance d’internet

Un cadre juridique et technique pour les utilisateurs publics s’établit sur l’échelle internationale entre pays. Il repose sur une constitution commune établissant des normes et des règles d’utilisation du réseau d’internet.

En mille neuf cent soixante-douze, la supervision de l’évolution du réseau A.R.P.A.Net était réalisé par la D.A.R.P.A. (Defense Advanced Research Projects Agency). Il change plusieurs fois de nom comme en mille neuf cent soixante-dix neuf : I.C.C.B. (Internet Configuration Control Board).
Mais c’est en mille neuf cent quatre-vingt douze, avec l’apparition du web 1.0 internet; qu’il prend le nom d’ I.A.B. (Internet Architecture Board) et devient indépendant du gouvernement des Etats-Unis mais en partenariat avec l’I.S.O.C.. C’est désormais un groupe dont la mission est de surveiller et de développer le réseau.
Depuis deux mille trois, suite à l’apparition du web 2.0 les réseaux sociaux, des Sommets mondiaux sont mis en place concernant l’information et la gouvernance du réseau internet. La première réunion était à Genève en deux mille trois.

Ils débattent sur plusieurs points :

  • la consommation énergétique : réduction du transport et du papier mais augmentation de la consommation d’énergie.
  • la gestion des langues : acceptation et intégration des différents caractères connus dans le monde au sein des moteurs de recherche comme le chinois.
  • l’attribution des adresses I.P. : attribution d’adresses I.P. en fonction du continent de la part des R.I.R. (Registres Internet Régionaux).
  • l’impact environnemental : produits électroniques à faible durée de vie non conçus écologiquement et produisent en fin de vie des déchets toxiques émettant du gaz à effet de serre.
  • la définition des noms de domaine : régulation du D.S.N. en partenariat avec la société qui en a la charge : l’I.C.A.N.N. (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers).
  • l’accès aux ressources informatiques : positionnement face à la propriété intellectuelle, les moteurs de recherche et l’accès aux informations sur le savoir-faire des entreprises.

3. L’autre forme du web

A. Le web profond

Le grand public utilise ce qu’on appel dans le jargon le web surfacique. Hors, il existe une partie de la toile internet sous le protocole H.T.T.P. qui n’est pas indexée par les moteurs de recherche, c’est ce que l’on appel le web caché ou le web invisible.
Il représente soixante quinze pour cent de l’ensemble des pages existantes.

Il y a plusieurs raisons à cela :

  • page ultra-dynamique
  • page trop volumineuse
  • page non liée à une autre
  • l’utilisation de Javascript
  • format des données incompréhensif
  • site nécessitant une authentification d’accès

Bien sur, le web profond est à différencier du web privé, qui n’est ni plus ni moins un choix du webmaster de rendre sa page non indexable.

B. Le Darknet

Le Darknet regroupe des pages non indexées par les moteurs de recherche traditionnels. Ces sites internet reposent sur un protocole crypté, dont l’adresse se termine par .onion. C’est ce qui le différencie du web privé et du web caché. Il permet aussi aux utilisateurs de surfer anonymement sans possibilité d’identification.
Le Darknet existe depuis la création d’A.R.P.A.Net. Il est utilisé par les politiciens, les militaires et les journalistes pour des raisons de sécurité nationale et de protection d’informations. Il devient médiatisé depuis le web 2.0. Il est utilisé par le grand public résidant dans des pays où les réseaux sociaux sont censurés pour soulever le régime en place (exemple : printemps arabe). Il est utilisé aussi par des personnes qui souhaitent faire des opérations illégales (trafic de drogues, d’armes, recrutement de tueurs à gage, communication entre cellule terroristes, en autre).
Le Darknet est désormais infiltré par la gouvernance d’internet où plusieurs opérations de démantèlement de réseaux ont vu le jour.

Conclusion

La révolution numérique est apparue à la suite des Trente Glorieuses. Le réseau internet y  compris sur le téléphone mobile dans son ensemble, a un impact considérable sur nos modes de vie présent et futur. L’Humain passe désormais dans un nouveau mode de communication et obtient un confort non négligeable grâce à nos amis les machines.
Mais ce système, comme tout les autres au cours de l’histoire, a des cotés positifs et obscures surtout lorsque le sujet de l’intelligence artificielle ou d’Humain connecté où les objets passeront au second plan est mis sur la table. Ce qui est inquiétant d’après moi, c’est que le tout connecté peut se pirater par des hackers. Le deuxième point de vigilance concerne la vie privée des individus où ce réseau rétrécit considérablement et de plus en plus la sphère privée de la sphère public où tout ce que l’on touche, consomme et communique se traduit sous forme de données et intégré sur le réseau.

L’objectif est que l’Homme contrôle toujours la machine pour ne pas avoir de mauvaise surprise…

L’anonymat
du réseau internet,
s’arrête à la raison du Nouvel Ordre Mondial

Article publié le, 09/05/2015

Sources

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/internet-monde/historique.shtml

http://www.internetsociety.org/fr/internet/qu%E2%80%99est-ce-que-l%E2%80%99internet/histoire-de-l%E2%80%99internet/un-bref-historique-de-linternet

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