Personnalité psychopathique

Personnalité psychopathique

Introduction

Un sujet reconnu psychopathe par son psychiatre correspond à une maladie psychiatrique basée sur un trouble de la personnalité comportant des troubles du comportement. La structure de la personnalité du sujet est perturbée  :

  • sur l’état émotionnel (fluctuation)
  • sur l’impulsivité (difficulté à les neutraliser)
  • sur la gestion de la frustration (intransigeance)
  • d’un point de vue relationnel (complication pour entretenir le lien)

Le terme de psychopathie a été évoqué en mille huit cent trente cinq par l’anthropologue anglais James Cowles Prichard (sens moral défaillant). Maladie insérée dans le manuel de référence de classification des maladies psychiatriques, le D.S.M.-5 publié en mai deux mille treize aux Etats-Unis sous le terme de trouble de la personnalité antisociale.

Les psychiatres font un lien entre une forte carence affective lors de l’enfance où il n’a pas eu de repère d’autorité et de cadre et le développement de ce trouble.

1. Epidémiologie

  • deux pour cent de la société aurait des traits de personnalité psychopathique
  • le rapport dit que deux tiers des psychopathes sont représentés par des hommes

2. Les symptômes

A. Sensations

La personne a une sensation :

  • de persécution
  • de vide interne
  • d’être hors-norme
  • d’être un éternel incontenté
  • d’indifférence face aux affects

Ces ressentis lui demandent de décharger cette insatisfaction permanente lors de passage à l’acte (envers soi ou les autres) d’une manière non contrôlable afin de réduire l’angoisse d’être hors-norme.

B. Troubles associés

  • une instabilité de trouble de l’humeur : il y a un déclenchement mais la réaction est brutalement disproportionnée.
  • la psychose : parfois, il y a une apparition de bouffée délirantes.
  • le trouble dépressif : parfois suite un passage à l’acte.
  • la névrose : de type hystérique et obsessionnel.
  • la perversion : pour obtenir satisfaction.

3. Les comportements

Le comportement s’observe dès l’entrée à l’adolescence par une :

  • agressivité physique envers ses camarades de classe (impliquant un changement régulier d’école)
  • entrée dans la délinquance

Adulte, son comportement envers soi-même et les autres est perturbé.

A. Personnel

  • conduites addictives qui sédatent la frustration, l’anxiété
  • incapacité à maintenir un projet sur du moyen terme
  • égocentriste, orgueilleux, immature, rigide
  • absence d’empathie et de culpabilité
  • absence d’éthique et de sens moral
  • absence de prise de recul
  • imaginaire faible
  • caractériel
  • intolérant
  • instable

Il est en incapacité de se modeler dans un système de norme, de loi car il les refuse. Il les connaît mais n’a aucune accroche interne pour s’y adapter. Il teste donc ces contraintes, les transgresse, est dans la provocation, défie toute forme d’autorité. La sanction pénale l’endurcit dans son choix de mode de vie. Il ressent un soulagement d’être hors la loi. Insatisfait, il prend ses décisions d’une manière impulsive.

B. Relationnel

  1. Avec des inconnus :
    le psychopathe est d’un contact abordable, familier et accessible. Il ne se plaint pas, est à l’aise et semble joyeux.
  2. Avec les fréquentations, les collègues :
    il crée relations superficiels car eux sont dans la norme et par conséquent obéissant donc faible. Dans la séduction, dit ce que l’autre a envie d’entendre lorsqu’il a un intérêt personnel à en tirer (par profil principalement ou par plaisir de pouvoir pour contrer la norme et ses règles). Dans la situation inverse, il est d’un abord très froid car la personne ne peut pas lui donner de satisfaction et se sent supérieur.

Autrement, on peut retrouver :

  • une intransigeance aux frustrations, impliquant une agressivité physique et/ou verbale, un état coléreux instantané non justifié lorsqu’il se retrouve déstabilisé
  • une impossibilité à garantir des relations perdurables (guidé par la passion)
  • un besoin de susciter l’intérêt
  • de la mythomanie

Au fur et à mesure des années, le psychopathe tend vers la délinquance, fait des séjours réguliers en prison où sa réintégration sociale est de plus en plus compromis. Il se rapproche de la marginalité où il se sent en phase avec soi-même.

4. Mécanismes de défense

Les principaux mécanismes de défense du trouble de la personnalité psychopathique sont les suivants :

  • le déni : d’un point de vue émotionnel (constate l’événement produit dépourvu d’affect).
  • le clivage : il considère son prochain ou une situation en bon ou mauvais objet (soit nous sommes amis, soit nous sommes ennemis).
  • l’idéalisation : l’objet doit être irréprochable. Si celui-ci ne rentre plus dans les clous de la conception du sujet, il brise cette relation violemment.
  • l’identification projective : nécessité vitale de maîtrise l’objet parce que celui-ci a forcément quelque chose de dangereux pour lui. Il s’en protège en le dominent.

5. Accompagnement

A. Traitements

Le trouble psychopathique ne se soigne pas par un traitement médicamenteux. Seul les pathologies associés tel la dépression par exemple impose un traitement adapté.

B. Psychothérapie

En règle générale, le psychopathe fait appel à ces services dans le cadre d’une mesure de justice ou post tentative de suicide.

L’idée est de poser un contrat de soins qui formalise la démarche, une approche de tenir un projet socio-professionnel sur du court terme. La base est d’établir une relation de confiance avec le sujet malade. C’est la principale difficulté dû aux mécanisme de défense de sa personnalité où il cherchera à se confronter frontalement aux règles de l’institution. Le cadre doit être posé d’une façon souple.

Conclusion

Comment intégrer le fait que des actes de forte violence sont la conséquence d’un trouble de la personnalité, de type psychopathie? Est-ce que ces événements peuvent être tolérés parce que la personne n’est pas né psychopathe mais l’est devenu? Notre objectivité sur cette question est t-elle la même si nous même ou un membre de notre famille y a été confrontée?

Le travail ne peut venir que de la personne concernée car il n’existe pas de traitements actuellement pour rayer ce dysfonctionnement. Concernant l’évolution des sujets, les statistiques disent que plus la personne avance en âge, plus ses troubles diminuent y compris pour les psychopathes (forte diminution au alentour de la quarantaine.

Traiter efficacement
le trouble de la personnalité psychopathique,
s’arrête à la raison du Nouvel Ordre Mondial

Nunsuko, artiste conceptuel

Article publié le, 08/06/2018

Sources

http://psychiatrie.free-h.fr/trouble-personnalite/psychopathie-dyssociale-antisociale.html

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/infirmier/pathologie/adulte-suite.htm#psychopathie

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