Contrôler ou lâcher prise?

Contrôler ou lâcher prise?

Introduction

Dans notre vie quotidienne, on adopte des comportements automatiques. Ceux-ci sont appliqués d’une manière inconsciente pour :

  • répondre à nos mécanismes de défense
  • répondre à des désirs égoïstes
  • contrôler nos émotions afin de ne pas se laisser submerger
  • nous protéger de l’environnement
  • libérer la pression accumulée
  • contrer dans l’instant un état de stress

Comme exemple de comportement, on peut citer les conduites addictives, sa façon d’être avec les autres ou vouloir changer son type de personnalité, le mode de vie, le fonctionnement d’une autre personne.

A. Changer mais pourquoi?

En prenant du recul, il se peut que l’on arrive à un constat : j’ai envie de changer ce comportement qui me gène car il a des répercussions dans le quotidien, qui me fait souffrir ainsi que mon entourage.
Il se peut aussi que l’on ne s’interroge pas dessus et qu’au final, la personne accepte ses choix avec tout ce que ça implique. Celle-ci vivra heureuse car sera en phase avec ses choix. Le bonheur est propre à chacun.

B. L’habitude

Ce que nous sommes provient d’où nous venons“. Chaque personne est unique, a forgé son caractère avec les diverses expériences de la vie, a été formaté par l’environnement de ses premières années de vie, laissant une empreinte indélébile sur lui.
Lorsque la personne est enfin libre de faire ses choix, il fait du mieux possible tout en étant esclave de son passé.
Pour maintenir un certains équilibre naturel, la personne met en place des actes :

  1. dans un premier temps consciemment, elle les met en place ponctuellement d’une manière volontaire. Sur le coup, elle est satisfaite du résultat sur l’instant.
  2. dans un deuxième temps, elle répète les actes en toute connaissance de cause régulièrement.
  3. dans un troisième temps, elle le fait d’une manière automatique, les actes sont fait d’une manière inconsciente.

Cette notion d’habitude est centrale, peut se prendre à un rythme propre à chacun pour des comportements réalisés à terme d’une manière détachée suite à des gestes répétés.
Cette logique s’applique dans le positif comme dans le négatif. L’habitude, qu’elle fasse souffrir ou pas, forme un certain cocon protecteur impliquant des repères solides. Changer une habitude, implique de casser cette bulle sécurisante.

C. La résistance face au changement

Un jour, on décide volontairement de changer. On a repéré la chose à changer, on met en place un plan d’action et on se lance dans ce chantier d’une manière volontaire. On adopte un comportement différent qui tient sur une durée propre à chacun. Puis un moment, quand on commence à travailler dessus on touche une certaine forme de fond, de mur, c’est la résistance.

On retrouve le fonctionnement de la résistance dans la nature. Par exemple :

  • en électricité : la capacité à un matériau conducteur à retarder la venue d’un courant électrique.
  • l’eau : lorsque l’on souhaite nager à contre courant, la personne doit dépenser énormément d’énergie pour lutter contre cet effet.
  • la gravité : une fusée devra expulser une certaine masse d’énergie pour pouvoir décoller.

La résistance est une loi de la nature d’où nous sommes tous issus et au même niveau que la faune et la flore. Résister, lutter, retarder, donnent une information : nous sommes sur le chemin du changement et que ça implique naturellement un effet inverse de vouloir nous maintenir dans le comportement initial. Il faut l’accepter. C’est à ce moment là où la personne doit puiser toute sa force dans ses ressources car changer, implique de se faire violence. Toute personne a réussi dans son passé à surmonter une épreuve aiguë en trouvant les ressources nécessaires pour l’affronter. C’est un repère dans le passé qui peut donner de la force sur l’instant.

Accepter aussi que la rechute fait partie du changement. C’est un peu comme l’image de faire deux pas en avant et un pas en arrière. Peut t-on dire que le naturel revient au galop ou c’est plutôt le contrôle des acquis protecteurs de l’habitude qui se révèle? Cela fait parti du processus, la reconnaître et l’accepter sont la conduite à tenir pour bien le vivre.

Pour être efficace, on doit être réaliste, en phase avec ses capacités et ses limites dans un environnement précis. On dit que parfois, ce n’est pas le bon moment, c’est dans cet ordre d’idée que la démarche volontaire de changement doit se juxtaposer au contexte du moment.

Il faut laisser le temps au temps, une graine a été germé. A l’image de la nature, il faut compter en moyenne quatre années pour réaliser la première vendange après avoir planter une nouvelle.
Il faut laisser le temps naturel d’agir.

D. Accepter pour lâcher prise

Lâcher prise c’est aussi accepter généralement deux choses :

  • ses propres limites :

en effet, on ne pas pas maîtriser l’ensemble des événements externes à soi qui arrivent brutalement. Par exemple, la survenue d’une maladie chez un proche, le comportement des proches, ses valeurs. Plus on s’obstinera à vouloir changer les péripéties du quotidien ou son entourage d’une manière frontale avec des stratégies stériles et inefficaces dont nous sommes impuissant, plus nous serons dans un processus de gérer la situation en possédant un objectif sous-jacent, plus on le vivra mal et aura tendance à la dépression ou à l’anxiété.

  • la réalité de son environnement :

on peut avoir des buts, des objectifs, mais ceux-ci doivent concorder avec le contexte actuelle de la personne. Par exemple, on souhaite garder un mode de vie riche en sortie à l’image de l’époque où on était célibataire, lorsque l’on a des enfants en bas âge. On peut ruminer, être frustré constamment mais ça changera pas la réalité que les enfants ont besoin de la personne pour se construire. Ou bien assumer ses choix et tout plaquer avec les conséquences qui y sont liées.

Accepter implique de faire le deuil de certaines choses personnelles.
C’est reconnaître l’émotion qui nous traverse, l’accepter et de faire le lien avec son histoire pour pouvoir travailler dessus. Tout ça pour une finalité : celle de mieux vivre et être dans l’instant présent et limiter le stress quotidien.
Pour cela la base est de se connaître, ses qualités, ses défauts, ses valeurs et d’être en phase avec ses émotions. Etre en phase avec soi dans l’instant présent, permet d’écarter les regrets, les remords, les ruminations.
Lâcher prise n’est pas une manière de fuir la réalité, mais de la percevoir autrement pour pouvoir agir plus efficacement.

E. Le déclic

Des événements extérieurs (non maîtrisable pour le coup) peuvent influencer la donne avec une force impressionnante. Comme événements, on peut citer :

  • l’apparition d’une maladie incurable,
  • un mariage,
  • une naissance,
  • un décès, une séparation

L’événement fait comme un électrochoc interne. Ceci implique un changement radical où il n’y a même plus de place pour la résistance qui a été balayé brutalement. La personne remet en cause le fonctionnement passé avec une légèreté et un certain détachement. Pour rien au monde il pourra revenir en arrière, car désormais il est débarrassé de ce qui l’embarrassé. Il est libre et aucun événement ne pourra le déstabiliser. C’est ce qui s’appelle la résilience.

Conclusion

On peut considérer que la notion de lâcher-prise est tendance. Swâmi Rambas, philosophe, philanthrope et pèlerin indien du vingtième siècle le cité déjà dans ses écrits.

“Vingt pour cent des causes impliquent quatre-vingt pour cent des conséquences” indique le principe de Parento. On peut l’interpréter de la manière suivante concernant le sujet de cet article : se concentrer et lâcher-prise sur notre principal comportement qui nous fait défaut, aura pour effet de se libérer du principal poids qui nous freine dans la vie quotidienne.

A mon sens, c’est le travail de toute une vie en s’appuyant sur l’héritage de notre enfance.

Lâcher-prise

d’une manière constante et volontaire,

s’arrête à la raison du Nouvel Ordre Mondial

Nunsuko, artiste conceptuel

Article publié le, 29/03/2019

Sources

https://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Epanouissement/Articles-et-Dossiers/Savoir-lacher-prise/La-force-de-l-abandon

https://psychotherapie.ooreka.fr/astuce/voir/748999/lacher-prise

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