L’état dépressif

L’état dépressif

Introduction

Le trouble dépressif est un dysfonctionnement de l’humeur suite à une souffrance psychique. C’est un trouble mental, une maladie psychosomatique liée à un dérèglement de l’humeur. Il a des conséquences sur la vie sociale, affective et professionnelle. Le terme “dépression” est apparu dans le langage médical au cours du dix-huitième siècle.

La dépression n’est pas un coup de déprime passager, mais une véritable maladie qu’il faut traiter.

Nous sommes tous égaux face à la dépression et elle ne prend pas en compte l’âge, le sexe, la religion, le statut social. Elle peut intervenir sur n’importe quelle type de personnalité.
Les études montrent que toute personne connaîtra au moins une fois dans sa vie un état dépressif suite à un événement vécu comme traumatique :

  • un deuil,
  • une maladie,
  • une séparation,
  • une période de chômage
  • un changement familial ou social stressant (déménagement)

L’état dépressif intervient donc suite à un événement antérieur, il idéalise le passé et influence négativement l’image de soi. D’ailleurs, il fait parti intégrante du processus de deuil.

Psychocouac

A. Les signes de la dépression

Les symptômes de la dépression reposent sur l’affectif, l’intellectuel, le physique et le corporel.

Les signes annonciateurs d’une entrée en dépression sont : je ne fais rien, je ne demande pas d’aide, je prends des toxiques, je reste au lit et espère que cela ira mieux, je fuis les autres.
Neuf signes sont établis et servent de base à la pose d’un diagnostic :

  1. Le trouble du sommeil (insomnie ou hypersomnie)
  2. Une fatigue
  3. Une perte ou une augmentation de l’appétit
  4. Une tristesse quasi-permanente (des pleurs fréquents avec un visage triste)
  5. Une perte d’intérêt et du plaisir à l’égard des activités quotidiennes (hygiène)
  6. Un sentiment de dévalorisation et de culpabilité (perte de l’estime de soi et de la confiance en soi)
  7. Des idées de mort ou de suicide
  8. Un ralentissement psychomoteur
  9. Des difficultés attentionnelles, de concentration et de mémorisation

Les professionnels estiment que l’on peut parler de dépression lorsque nous sommes tristes toute la journée durant quinze jours d’affilées.
Ils évaluent de plus l’intensité du trouble dépressif en fonction du nombre de symptômes :

  • Cinq symptômes : une dépression légère à modérée
  • Huit symptômes : une dépression sévère

La personne en down a un trouble de :

  1. l’humeur : triste, anesthésie affective, vide émotionnel, irritabilité, un sentiment de culpabilité, de l’apathie, une anhédonie.
  2. la pensée : pessimisme, difficulté de communication à l’autre, difficultés de l’attention de la concentration et de la mémoire.
  3. du comportement : une fatigue et une fatigabilité, une perte de motivation, une hyperphagie, une hypersomnie ou une alternation de la quantité de sommeil non récupérateur et une perte d’autonomie dépressive.

Une personne est dite en dépression profonde ou en mélancolie lorsqu’elle délire. Elle s’accuse de tout les maux (syndrome de Cotard, sensation de pourrissement intérieur). La personne peut aller jusqu’à la catatonie avec une absence de contact physique et visuelle lorsqu’on s’adresse à elle. La principale caractéristique de la mélancolie est la culpabilité où la personne délire en s’inventant un constat haineux sans aucun soupçon, non plus sur l’image de soi mais sur son être dans sa globalité (physique et interne).

Une dépression est considérée comme résistante si les symptômes (sans indicateur quantitatif) dépasse les six mois de présence journalière. De plus il existe comme outil psychométrique l’échelle de Beck qui permet d’évaluer la sévérité de la dépression à travers un questionnaire.

Il faut toutefois prendre en compter qu’une personne dépressive est dans la majorité des cas ralentie, mais peut avoir une irritabilité non habituelle. Cela est une caractéristique sémiologique d’une dépression anxieuse.

B. L’accompagnement

Il existe à ce jour trois types d’accompagnement.

1. Le premier est médicamenteux et basé sur des antidépresseurs : Ils ont pour but de réduire les symptômes de l’état dépressif en cours. Néanmoins, ils agissement au bout d’un mois de traitement en continu. Ce traitement ne crée pas de dépendance et est délivré par un médecin (psychiatre ou généraliste). Il se prend sur une durée minimale de six mois.

2. Le second type d’accompagnement est psycho-thérapeutique : Il a pour but d’exprimer sa souffrance et ainsi de faire des liens personnels entre l’événement passé et les émotions qui nous traversent. Cela permet aussi de travailler la gestion des émotions. Les types de thérapies sont les suivantes :

  • psychothérapie de soutien
  • psychothérapie analytique
  • psychothérapie comportementale
  • psychothérapie cognitive

A partir d’une situation, il y a une relation directe entre la cognition, les émotions et le comportement adopté qui peuvent entretenir un cercle vicieux qui alimente la tristesse.
Voici un exemple qui illustre ce constat :
La situation : je me lève et je suis fatigué.
Cognition : je ne vais pas y arriver.
Émotion et sentiment : tristesse et découragement.
Comportement : je reste au lit.

L’acte renforce les émotions négatives. La personne est la première à alimenter le mal-être. Il est important de prendre conscience de son fonctionnement. Cela entraîne et entretien le repli, l’inactivité et entretien la fatigue dépressive. Des petites choses lors d’une dépression prennent une ampleur démesurée. Le but est de rester actif pour récupérer de l’énergie.
La cognition (pensées, opinions, jugements et le mental) peut se travailler ainsi que les comportements. Quant aux émotions et la gestion de son intensité est un travail indirect.

En partant du constat où par définition un des symptômes de la dépression est l’indécision, faire un bilan écrit journalier des choses positives qui se sont déroulées et un bon exercice ainsi que de programmer ses activités de la journée suivante. Cet exercice annule l’indécision et contre la logique de la dépression.

3. Le troisième type d’accompagnement intervient lors d’un épisode dépressif majeur : La sismothérapie peut être indiqué pour enrayer l’état dépressif profond comme la mélancolie. Après être soignée, la personne a une absence de souvenir de l’état mélancolique. Ensuite, sont proposés des ECT d’entretien mensuel afin de garder éloigné la rechute ou sont proposés des RTMS.

En cas d’urgence, une hospitalisation s’impose alors. Il est nécessaire de se faire hospitaliser lorsque la personne concernée est passée à l’acte, lorsqu’elle rechute suite à un traitement, ou lorsque que pendant un traitement, la personne a une levée d’inhibition suite à une brusque inversion de l’humeur. L’hypomanie est un signe d’urgence.

Conclusion

L’objectif premier est de repérer les symptômes lorsque la gestion personnelle du quotidien est un poids de plus en plus pesant. Si cela perdure, il est adapté d’accepter d’être aidé et de mettre ainsi de coté son égo. Il est nécessaire de ne pas se laisser envahir par les symptômes qui prennent de plus en plus de place en espérant qu’un bon matin, ils vont disparaître. Ce n’est pas réaliste, ceux -là, vont vous isoler plus qu’autre chose.
L’objectif aussi est d’avoir une hygiène de vie en amont équilibrée c’est à dire en pratiquant une activité sportive ou artistique, répondre à son centre d’intérêt, en ayant une alimentation équilibrée, en limitant sa consommation de produits et en maintenant une vie sociale hormis celle de son entourage primaire familiale.

Ce mode d’emploi parait simple à appliquer. Hors, ce n’est pas une leçon à appliquer pour s’en sortir car cela est beaucoup plus complexe. Chaque personne est unique et par conséquent, une solution universelle n’est pas applicable. Cela donne des pistes pour anticiper la grosse dépression où le risque principal est le passage à l’acte suicidaire tout comme le burn-out.

La personne pessimiste a une véritable douleur morale, suffisamment intense pour penser au suicide. Elle banalise son état en disant qu’elle a toujours été comme ça mais c’est faux. Il a une perte de l’élan vital. Mais comment prévenir le passage à l’acte?

La majorité des malades guérissent, certains développent une dépression chronique c’est à dire que chaque épreuve de vie déclenche un état dépressif.

Prévenir le risque suicidaire
des personnes souffrant de dépression,
s’arrête à la raison du Nouvel Ordre Mondial

Nunsuko, artiste conceptuel

Article publié le, 13/08/2020

Sources

https://www.allodocteurs.fr/se-soigner/histoire-de-la-medecine/comment-la-depression-a-t-elle-ete-soignee-au-fil-des-siecles_19564.html

https://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_815_depression.htm#

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