Les crises de boulimie
Sommaire
Introduction
Un sujet reconnu comme boulimique par son psychiatre correspond à une maladie psychiatrique basé sur un trouble des conduites alimentaires et par conséquent du comportement.
Le comportement boulimique est apparu dans le dictionnaire universel de médecine proposé par le médecin Anglais Robert James en mille sept-cent quarante trois où il décrit les symptômes de la boulimie. Cette faim de bœuf est reconnue comme un cas clinique entier; la boulimie; à partir des travaux du psychiatre français Bernard Brusset, l’ouvrage de mille neuf cent soixante dix sept » l’assiette et le miroir ».
Maladie insérée dans le manuel de référence de classification des maladies psychiatriques, le D.S.M.-5 publié en mai deux mille treize aux Etats-Unis sous le terme de boulimie nerveuse.
C’est un accès qui se déroule majoritairement dans le cadre de l’anorexie mentale où la personne est dans la maîtrise de son poids.
Celle-ci doit répondre à trois critères pour poser le diagnostic :
- elle ingère en très peu de temps (trente minutes en générale) une quantité astronomique d’aliments sous forme de pulsion où elle perd totalement le contrôle en l’absence de sensation de faim.
- suite à la crise, elle se fait soit vomir, utilise des laxatifs ou double d’efforts physiques pour que sa ligne corporelle reste stable
- ce comportement se réalise au moins une fois par semaine sur trois mois
Apparaît aussi dans le D.S.M.-5, l’hyperphagie boulimique où la personne, contrairement à l’accès boulimique nerveuse, n’utilise pas de stratagème pour contrôler son poids. Les personnes dans cette situation sont donc principalement obèses.
Troisième possibilité, une personne qui a des crises boulimiques sans rentrer dans le cadre de l’anorexie mentale. Il y a tout de même une volonté de contrôler la pesée en utilisant des stratagèmes pour obtenir un poids stable sans déformation visuelle de son état physique.
1. Épidémiologie
Pour la boulimie nerveuse :
- trois pour cent chez les femmes et moins de un pour cent chez les hommes
- un ratio d’un homme pour neuf femme malade
- comportement généralement dès l’entrée à l’adolescence
Pour l’hyperphagie boulimique :
- quarante pour cent des malades sont des hommes
- comportement généralement dès l’entrée à l’âge adulte
2. Les symptômes
A. Conception de soi
Dans le cadre de la boulimie nerveuse :
Personne qui a une mauvaise image de lui. Son estime de soi est faussée (elle est concentrée sur le poids).
Dans un premier temps, elle culpabilise d’une manière maladive lorsqu’elle a des accès de boulimie car elle n’est plus dans le contrôle. Elle a honte, se dégoutte.
Par la suite, elle peut intégrer la boulimie dans une forme de stratégie où elle contrôle le lieu, la durée, le rythme, elle se l’autorise, l’assume, l’intègre comme un choix de mode de vie et que c’est son plaisir d’une certaine manière.
Dans le cadre de l’hyperphagie boulimique :
Il a un fond de tristesse, un sentiment d’être incapable, se dévalorise. La personne assume pleinement ses crises même si elle souhaite y mettre un terme et intègre psychiquement puis assume son obésité mais a contrario, porte des vêtements amples sans style particulier (il tient peu d’importance à sa présentation). Il a un sentiment d’injustice fait à son égard.
B. Troubles associés
- Episode dépressif majeur : soit lorsque la personne envie le temps où elle était dans la maîtrise totale de son alimentation (absence de crises boulimiques), ou parfois où celle-ci a des moments de lucidité (rare).
- Etat limite : lié à impulsivité de la crise, l’absence de prise de recul et le fait de se faire volontairement du mal.
- Troubles anxieux : (généralement obsessionnel) le déclencheur d’une crise boulimique (lorsque ce n’est pas programmé). Angoissé à l’idée de prendre du poids (uniquement pour la boulimie nerveuse) ou angoisse phobique (pour l’hyperphagie boulimique).
- Conduites addictives : pour certains médecins, l’accès boulimique est une conduite addictive. Sont parfois associés reposant sur le même mécanisme de consommation excessive de produits ou d’alcool (représente un quart des malades).
3. Les comportements de la boulimie nerveuse
A. Personnel
Installé, dans un système perfectionniste et exigeant, il a cet accès dans un moment de solitude, en dehors des repas. Sous la forme d’une montée de tension interne, il ne peut pas échapper à la crise boulimique. Il interrompt ses activités pour y accéder. Seul les douleurs abdominales y mettront un terme.
Le contrôle du poids ayant un place centrale, la personne utilisera doute sorte de produits (laxatif par exemple) ou comportements (vomissement par exemple).
B. Relationnel
Transparent au niveau de l’entourage, la personne fait cela en cachette, utilise des techniques très sophistiquées lorsqu’elle est en couple.
4. Les comportements de l’hyperphagie
A. Personnel
Beaucoup moins ritualisé que dans le cadre de la boulimie nerveuse, il respecte toujours quatre phases :
- la tension : ressent une montée d’angoisse, essaye de la contrôler mais l’unique moyen de l’apaiser est de manger énormément.
- l’accès : absence de plaisir, dévore à l’image d’un animal sans spécialement mâcher.
- la fin de la crise : marqué par l’impossibilité physique d’ingérer plus ( à travers hauts de cœur par exemple) et des douleurs atroces au niveau du ventre et du crâne.
- l’apaisement : sensation de bien-être où la culpabilité est adjacente où il s’engage à ne plus recommencer (mécanisme d’addiction).
B. Relationnel
Il réalise des démarches actives de reconnaissance avec une énergie considérable (suite souvent à des dévalorisant lors de son enfance). Il est souvent déçu du résultat voir même frustré. Souriant et agréable, il est beaucoup dans la relation aux autres, mais met souvent de la distance afin de se protéger.
5. Mécanismes de défense
Les mécanismes de défense du boulimique est principalement de l’ordre psychotique :
- le clivage : absence de discernement et de tolérance, une personne qui l’entoure est soit classée dans la catégorie gentille ou méchante.
- le déni : absence de structure qui permet la remise en question et la reconnaissance d’un fait objectif.
- la projection : retransmet sur une autre personne ses propres traits de personnalité.
- l’introjection : s’approprie dans sa personnalité les traits d’une autre personne.
6. Accompagnement
A. Traitements
Il n’existe pas de médicaments luttant contre la boulimie en tant que telle. Sont traités les troubles associés. Sont traités aussi les effets somatiques de la boulimie à long terme (caries, diabète, intestin, estomac par exemple).
L’hospitalisation s’impose lorsque la personne a une forme sévère d’obésité ou dans le cadre d’une dépression sévère où le risque de passage à l’acte suicidaire est élevé. Par contre, l’hospitalisation pour traiter la boulimie n’est que très rare en France.
B. Psychothérapie
L’idée serait d’accompagner la personne d’un point de vue :
- nutritionniste et diététique,
- T.C.C. (Thérapies Cognitico-Comportemental),
- comportemental (concernant l’éducation alimentaire),
- ateliers en groupe ou individuel sur l’estime de soi, l’affirmation de soi.
La base est toujours de trouver la source afin de travailler sur l’origine car on ne né pas boulimique. La psychanalyse ne peut qu’être proposée aux personnes accessible à cette approche.
Conclusion
La boulimie nerveuse et l’hyperphagie boulimique sont de plus en plus importantes dans les nations. Est-ce une manière de libérer une certaine angoisse de ce monde qui va vite en se procurant de la nourriture accessible et à bas prix? Est-ce le reflet d’une société qui va mal? L’augmentation du nombre d’obèse est t-elle le résultat d’une mauvaise alimentation, du rythme et de la quantité?
Quels peuvent être les repères, les signaux d’alarme pour l’entourage d’une personne malade?
Comprendre et reconnaître
Nunsuko, artiste conceptuel
la boulimie,
s’arrête à la raison du Nouvel Ordre Mondial
Article publié le, 12/10/2018
Sources
https://www.anorexie-et-boulimie.fr/
https://www.boulimie.com/sinformer/dossiers-du-mois/la-boulimie/
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